Meta commence à bloquer le contenu des éditeurs de nouvelles canadiens

Meta commence à bloquer le contenu des éditeurs de nouvelles canadiens

05 juillet 2023

Les principales plateformes de recherche et de réseaux sociaux jouent au hardball en réponse à la loi canadienne sur les informations en ligne.

Dans une démonstration de force, Meta, Facebook et la société mère d'Instagram, a bloqué les utilisateurs canadiens du contenu des nouvelles sur Instagram.

a bloqué les utilisateurs canadiens

Le une législation controversée vise à obliger les entreprises technologiques telles que Google et Facebook à fournir une compensation équitable aux éditeurs d'actualités pour l'utilisation de leur contenu.

Google et Meta affirment que la loi est inapplicable et équivaut à une "taxe sur les liens Internet".

Le gouvernement du Canada espérait un compromis

Le gouvernement canadien a probablement espérait que la menace d'une réglementation amènerait les entreprises technologiques à la table de négociation.

Cependant, Meta appelle le gouvernement au bluff en bloquant l'accès aux informations plutôt que de se conformer aux lois qu'il considère comme injustes.

> Google prévoit également de supprimer les liens d'actualités, les histoires et plus encore pour les Canadiens de la recherche, de Google Actualités et de Discover.

Pour les éditeurs d'actualités en difficulté à l'ère numérique, la perte de trafic et de visibilité de ces plates-formes dominantes pourrait être nuisible.

Le gouvernement canadien soutient que la loi est nécessaire pour soutenir le journalisme indépendant. Dans un déclaration, le ministre du Patrimoine, Pablo Rodriguez, a qualifié les actions de Meta de "déraisonnables" et "irresponsables".

déclaration

Alors que des discussions sont en cours avec Google, Rodriguez a suspendu toute publicité gouvernementale sur Facebook et Instagram.

Soutenir le journalisme ou la taxe sur Internet ?

Il y a des arguments raisonnables des deux côtés. Les éditeurs d'actualités méritent un soutien et une juste rémunération pour la valeur qu'ils apportent aux plateformes. Cependant, la mise en œuvre et l'application de la réglementation des liens Internet et des extraits de code nécessitent beaucoup de travail.

Pour les professionnels du référencement et du contenu, ce conflit interindustriel met en évidence la dynamique du pouvoir dans l'économie de l'attention d'aujourd'hui.

Les éditeurs d'actualités n'ont d'autre choix que d'apparaître sur les principales plateformes sociales, même si des entreprises comme Facebook changent d'algorithmes et politiques avec peu de préavis.

Cette situation met en évidence la nécessité de diversifier les revenus et la distribution pour réduire la dépendance à l'égard d'une seule entreprise.

Bien que le trafic et les abonnements de Google et des médias sociaux restent essentiels, les éditeurs gagneraient à renforcer les relations directes avec les lecteurs et à explorer des modèles commerciaux alternatifs.

La loi sur les nouvelles en ligne est la tentative du Canada de donner plus de poids aux médias d'information, mais les entreprises technologiques semblent prêtes à tenir bon.

Les mois à venir s'avéreront cruciaux alors que le Canada s'efforce de finaliser et d'appliquer des réglementations qui n'entraînent pas la sortie des liens d'actualités de la recherche et des médias sociaux.

Il n'y a pas de réponses simples pour équilibrer le soutien au journalisme avec un Internet ouvert. Mais pour les Canadiens, la possibilité de perdre l'accès aux nouvelles sur les plateformes les plus importantes du Web met en évidence l'influence qu'ils ont cédée à Meta et Google.


Image en vedette : Kittyfly/Shutterstock

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